Tout savoir sur les handicaps visibles et invisibles

Sur les 12 millions de Français en situation de handicap, certain(e)s souffrent d’une perte d’autonomie physique....

Mis à jour le :
17
/
05
/
2022
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Tout savoir sur les handicaps visibles et invisibles

Sur les 12 millions de Français en situation de handicap, certain(e)s souffrent d’une perte d’autonomie physique. Pour d’autres, le retentissement est d’ordre psychique, sensoriel ou cognitif. Faisons le point sur ces deux formes de handicap, dites visibles ou invisibles.

 

Aujourd’hui, 1 Français sur 6 est en situation de handicap.

Parmi les handicaps dits visibles, on trouve les atteintes d’ordre physique. Certains de ces cas peuvent relever de maladies neurodégénératives[1]. Une déficience motrice[2] va, elle, recouvrir « l’ensemble des troubles (dextérité, paralysie, …) pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs(difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes) », rapportent les spécialistes du Comité national Coordination Action Handicap.

En France, « 1,5% de la population française adulte est atteinte de troubles moteurs isolés, soit environ 850 000 personnes ». Dans l’hexagone, « 45% des personnes se déplacent en fauteuil roulant, et 50% sont dépendantes pour les actes essentiels de l’existence ».

 

Les handicaps invisibles touchent 9,6millions de Français

Au total, 80 % des 12 millions de personnes en situation de handicap - soient 9,6millions - vivent avec une forme de handicap invisible, survenue à l’âge adulte ou jeune adulte. Il s’agit de handicaps non détectables. Les sphères psychique, sensorielle et cognitive peuvent être touchées, et la qualité de vie impactée. L’incapacité, l’invalidité et plus globalement la perte d’autonomie peuvent être permanentes ou non.

 

Autisme, TDAH, syndrome dys : « il peut s'agir d'atteintes liées à une maladie invalidante (sclérose en plaques, fibromylagie...), d'un trouble sensoriel, psychique, cognitif, de crises d'épilepsie », détaille l’APF France Handicap. Ou encore de déficience visuelle[3],auditive[4],intellectuelle[5], de troubles mentaux comme la bipolarité. Le handicap invisible peut être associé à la neuroatypie. Ce terme regroupe notamment « l’autisme, le trouble du déficit et de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), la douance, la dyslexie, la dyscalculie, le syndrome de Gilles de la Tourette[6] », rapportent les spécialistes de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréées.

 

Dans l’opinion publique, le raccourci est rapidement fait entre ce qui ne se voit pas et ce qui n’existe pas. « Trop souvent, les handicaps invisibles sont incompris, minimisés, niés : ainsi, nombreuses sont les personnes concernées qui doivent faire face à des situations injustes ou à des remarques déplacées. » Des symptômes liés au handicap et aussi impactant que la fatigue peuvent ainsi ne pas être écoutés.

Au quotidien, la personne peut éprouver des troubles de l'interaction avec son entourage sans que ce dernier comprenne qu'il s'agit d'un handicap. En plus d’être difficile à vivre, les handicaps invisibles ne sont pas reconnus en tant que tel, ce qui peut engendrer « une réelle détresse psychologique »,complète le site de l’Observatoire de la Santé.

 

Les bienfaits collectifs de l’inclusion du handicap au travail :

Dans ces conditions, l’accès à l’emploi reste difficile, compte tenu, notamment, du fait d’une perte d’autonomie mal intégrée dans la sphère professionnelle. Dans le cas des handicaps invisibles, certaines personnes vont d’ailleurs garder secret leur handicap de peur d'être licenciées si elles se confient auprès de leur employeur. Pour autant, elles sont tout à fait en droit de demander la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH)[7] afin de bénéficier, par exemple, de mesures d’aménagement de poste[8]. La méconnaissance des recruteurs face à la question du handicap qui ne se voit pas peut aussi constituer un frein à l’intégration et à l’autonomie dans le travail.

Pourtant, l’inclusion du handicap et « de la neurodiversité dans l’emploi est une solution gagnante pour les entreprises. ». Les mesures prises pour adapter le poste à l’intégration et au maintien dans l’emploi de personnes en situation de handicap pourraient ainsi servir à l’entreprise dans son intégralité. De quelles mesures parle-t-on ? Par exemple de la flexibilité des horaires, l’explication des instructions, l’accès au télétravail, les pauses supplémentaires ou des bureaux calmes.

 

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « est handicapée toute  personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement  diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident,  en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un  emploi s’en trouvent compromises ». A l’échelle mondiale, le nombre de  personnes handicapées ne cesse d’augmenter, ce qui s’explique en partie  « par le vieillissement des  populations et par l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques ». 

 

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Références

[1] Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou de la maladie de Parkinson peuvent éprouver des troubles de la gestuelle (apraxie), de la déglutition ou encore de la marche

[2] La déficience motrice peut trouver son origine dans « une maladie acquise ou génétique, une malformation congénitale, un traumatisme dû à un accident, le vieillissement », Comité national Coordination Action Handicap

[3] En France, 1,7 millions de personnes souffrent d’un handicap visuel. Parmi eux plus de 300 000 sont malvoyants profonds ou aveugles. Principales origines :  « la cataracte(opacification d’une lentille interne) ou le glaucome (touchant le nerf optique), ou héréditaires », Comité national Coordination Action Handicap

[4] En France, 4 millions de personnes souffrent d’un handicap auditif. Parmi elles, près de 300 000 sont malentendants profondes à sourdes. Les différentes causes peuvent être d’ordre« génétiques, virales ou parasitaires (pendant la grossesse), dues à des maladies comme la méningite, toxicité médicamenteuse, accidentelles ou par un traumatisme sonore », Comité national Coordination Action Handicap

[5] Le handicap mental touche entre 1% et 3%de la population générale. Ses origines sont diverses : « liée à la conception (maladies génétiques, aberrations chromosomiques – trisomie, syndrome de l’X fragile –, incompatibilité sanguine…) ;– pendant la grossesse(radiation ionisante, virus, médicaments, parasites, alcool, tabac…) ;– à la naissance (souffrance cérébrale du nouveau-né, prématurité…) ;– après la naissance (maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications, traumatismes crâniens, accidents du travail ou de la route, noyades, asphyxies…) », Comité national Coordination Action Handicap

[6] Également connue sous l’appellation haut potentiel intellectuel (HPI)

[7] La RQTH est accordée par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) rattachée aux maison départementale des personnes handicapées

[8] Les Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) peuvent vous renseigner sur les démarches à effectuer pour obtenir la RQTH.

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Aujourd’hui, 1 Français sur 6 est en situation de handicap.

Parmi les handicaps dits visibles, on trouve les atteintes d’ordre physique. Certains de ces cas peuvent relever de maladies neurodégénératives[1]. Une déficience motrice[2] va, elle, recouvrir « l’ensemble des troubles (dextérité, paralysie, …) pouvant entraîner une atteinte partielle ou totale de la motricité, notamment des membres supérieurs et/ou inférieurs(difficultés pour se déplacer, conserver ou changer une position, prendre et manipuler, effectuer certains gestes) », rapportent les spécialistes du Comité national Coordination Action Handicap.

En France, « 1,5% de la population française adulte est atteinte de troubles moteurs isolés, soit environ 850 000 personnes ». Dans l’hexagone, « 45% des personnes se déplacent en fauteuil roulant, et 50% sont dépendantes pour les actes essentiels de l’existence ».

 

Les handicaps invisibles touchent 9,6millions de Français

Au total, 80 % des 12 millions de personnes en situation de handicap - soient 9,6millions - vivent avec une forme de handicap invisible, survenue à l’âge adulte ou jeune adulte. Il s’agit de handicaps non détectables. Les sphères psychique, sensorielle et cognitive peuvent être touchées, et la qualité de vie impactée. L’incapacité, l’invalidité et plus globalement la perte d’autonomie peuvent être permanentes ou non.

 

Autisme, TDAH, syndrome dys : « il peut s'agir d'atteintes liées à une maladie invalidante (sclérose en plaques, fibromylagie...), d'un trouble sensoriel, psychique, cognitif, de crises d'épilepsie », détaille l’APF France Handicap. Ou encore de déficience visuelle[3],auditive[4],intellectuelle[5], de troubles mentaux comme la bipolarité. Le handicap invisible peut être associé à la neuroatypie. Ce terme regroupe notamment « l’autisme, le trouble du déficit et de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), la douance, la dyslexie, la dyscalculie, le syndrome de Gilles de la Tourette[6] », rapportent les spécialistes de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréées.

 

Dans l’opinion publique, le raccourci est rapidement fait entre ce qui ne se voit pas et ce qui n’existe pas. « Trop souvent, les handicaps invisibles sont incompris, minimisés, niés : ainsi, nombreuses sont les personnes concernées qui doivent faire face à des situations injustes ou à des remarques déplacées. » Des symptômes liés au handicap et aussi impactant que la fatigue peuvent ainsi ne pas être écoutés.

Au quotidien, la personne peut éprouver des troubles de l'interaction avec son entourage sans que ce dernier comprenne qu'il s'agit d'un handicap. En plus d’être difficile à vivre, les handicaps invisibles ne sont pas reconnus en tant que tel, ce qui peut engendrer « une réelle détresse psychologique »,complète le site de l’Observatoire de la Santé.

 

Les bienfaits collectifs de l’inclusion du handicap au travail :

Dans ces conditions, l’accès à l’emploi reste difficile, compte tenu, notamment, du fait d’une perte d’autonomie mal intégrée dans la sphère professionnelle. Dans le cas des handicaps invisibles, certaines personnes vont d’ailleurs garder secret leur handicap de peur d'être licenciées si elles se confient auprès de leur employeur. Pour autant, elles sont tout à fait en droit de demander la Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH)[7] afin de bénéficier, par exemple, de mesures d’aménagement de poste[8]. La méconnaissance des recruteurs face à la question du handicap qui ne se voit pas peut aussi constituer un frein à l’intégration et à l’autonomie dans le travail.

Pourtant, l’inclusion du handicap et « de la neurodiversité dans l’emploi est une solution gagnante pour les entreprises. ». Les mesures prises pour adapter le poste à l’intégration et au maintien dans l’emploi de personnes en situation de handicap pourraient ainsi servir à l’entreprise dans son intégralité. De quelles mesures parle-t-on ? Par exemple de la flexibilité des horaires, l’explication des instructions, l’accès au télétravail, les pauses supplémentaires ou des bureaux calmes.

 

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), « est handicapée toute  personne dont l’intégrité physique ou mentale est passagèrement ou définitivement  diminuée, soit congénitalement, soit sous l’effet de l’âge ou d’un accident,  en sorte que son autonomie, son aptitude à fréquenter l’école ou à occuper un  emploi s’en trouvent compromises ». A l’échelle mondiale, le nombre de  personnes handicapées ne cesse d’augmenter, ce qui s’explique en partie  « par le vieillissement des  populations et par l’augmentation de la prévalence des maladies chroniques ». 

 

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[1] Les patients atteints de la maladie d’Alzheimer ou de la maladie de Parkinson peuvent éprouver des troubles de la gestuelle (apraxie), de la déglutition ou encore de la marche

[2] La déficience motrice peut trouver son origine dans « une maladie acquise ou génétique, une malformation congénitale, un traumatisme dû à un accident, le vieillissement », Comité national Coordination Action Handicap

[3] En France, 1,7 millions de personnes souffrent d’un handicap visuel. Parmi eux plus de 300 000 sont malvoyants profonds ou aveugles. Principales origines :  « la cataracte(opacification d’une lentille interne) ou le glaucome (touchant le nerf optique), ou héréditaires », Comité national Coordination Action Handicap

[4] En France, 4 millions de personnes souffrent d’un handicap auditif. Parmi elles, près de 300 000 sont malentendants profondes à sourdes. Les différentes causes peuvent être d’ordre« génétiques, virales ou parasitaires (pendant la grossesse), dues à des maladies comme la méningite, toxicité médicamenteuse, accidentelles ou par un traumatisme sonore », Comité national Coordination Action Handicap

[5] Le handicap mental touche entre 1% et 3%de la population générale. Ses origines sont diverses : « liée à la conception (maladies génétiques, aberrations chromosomiques – trisomie, syndrome de l’X fragile –, incompatibilité sanguine…) ;– pendant la grossesse(radiation ionisante, virus, médicaments, parasites, alcool, tabac…) ;– à la naissance (souffrance cérébrale du nouveau-né, prématurité…) ;– après la naissance (maladies infectieuses, virales ou métaboliques, intoxications, traumatismes crâniens, accidents du travail ou de la route, noyades, asphyxies…) », Comité national Coordination Action Handicap

[6] Également connue sous l’appellation haut potentiel intellectuel (HPI)

[7] La RQTH est accordée par la Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) rattachée aux maison départementale des personnes handicapées

[8] Les Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) peuvent vous renseigner sur les démarches à effectuer pour obtenir la RQTH.

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