Retrouver le chemin du travail après mon AVC

S’il n’y a pas de bon moment pour affronter un AVC, cet accident peut toucher des personnes jeunes ...

Mis à jour le :
2
/
06
/
2022
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Retrouver le chemin du travail après mon AVC

S’il n’y a pas de bon moment pour affronter un AVC, cet accident peut toucher des personnes jeunes en âge de travailler. La question du retour dans la vie professionnelle se pose rapidement lors du parcours de réadaptation. Alors comment envisager une reprise en toute sérénité malgré les séquelles physiques et/ou cognitives ?

Voici une feuille de route pour préparer votre retour à l’emploi !

Envisager la reprise au cas par cas

La sévérité de l’AVC va déterminer le pronostic de la récupération cognitive (fonctions intellectuelles) et physique. Un bilan des séquelles notamment neurologiques, physiques et cognitives réalisé en amont de la reprise de votre activité professionnelle permettra de l’envisager et de la préparer (1).

Votre retour au travail va en effet être conditionné par le type et l’importance de vos séquelles, le pronostic de récupération mais aussi parle type de poste que vous occupiez.

  • La possibilité d’une reprise professionnelle dépend en grande partie de la sollicitation physique de votre métier, des tâches à accomplir ainsi que de l’accessibilité de votre lieu de travail.
  • Certaines séquelles cognitives comme les troubles de la mémoire restent peu invalidantes dans la vie quotidienne mais peuvent devenir plus gênantes dans la vie professionnelle.

Une importante fatigabilité peut aussi freiner la reprise du travail et rendre plus difficile la réalisation de tâches. C'est pourquoi il existe différentes modalités pour reprendre sa vie professionnelle. En fonction de votre récupération vous pouvez convenir avec l’équipe soignante de la reprise la mieux adaptée à vos envies, vos capacités et vos obligations.

Adapter son rythme pour une reprise saine et sans danger

La reprise du travail ne doit pas s’effectuer à tout prix !

Elle doit permettre la poursuite des soins de rééducation et de réadaptation. Votre objectif est de retrouver un équilibre entre vos vies privée et professionnelle en adaptant votre rythme pour limiter les risques de récidive tout en continuant vos suivis médicaux[1].

Connaître ses droits (2) : le point sur les prestations

Le médecin qui vous prend en charge peut vous prescrire un arrêt maladie au cours duquel vous pouvez bénéficier d’une indemnisation par l’assurance maladie d'environ 50% de votre salaire (3). Ces indemnités journalières vous assurent un revenu pendant maximum 3 ans (2).

La visite de pré-reprise permet la préparation du retour au travail en réunissant les conditions optimales pour une reprise réussie. Cette visite permet aussi de vous accompagner, si besoin, dans la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) qui permet l’obtention de certaines aides financières et l’accès à des postes réservés aux travailleurs handicapés (4).

Une reprise sur mesure :

  • Temps partiel ou complet : si votre situation le permet et avec l’accord de votre médecin traitant, vous pouvez reprendre votre activité dans les mêmes conditions que celles précédant votre AVC. Après un arrêt maladie de 30 jours, une consultation avec un médecin du travail est obligatoire pour pouvoir reprendre une activité professionnelle (5).
  • Mi-temps thérapeutique : après un arrêt de travail, votre médecin traitant peut prescrire un temps partiel thérapeutique pendant un an maximum. Il s’agit d’un temps partiel modulable en fonction de vos besoins et vos capacités. Cette formule permet de concilier la poursuite des soins de rééducation et la reprise de votre activité professionnelle. La mise en place de cette organisation dépend du médecin-conseil de la Sécurité sociale qui consulte aussi les médecins impliqués dans votre parcours (3).

L’employeur doit obligatoirement donner son consentement au préalable.

Aménagement de poste : le médecin du travail peut évaluer la nécessité d’aménager votre poste pour accéder à des conditions de travail compatibles avec votre état de santé (2).

Par exemple, des jours de télétravail peuvent être accordés ainsi que l’attribution d’aides pour l’adaptation matérielle du poste. Ces aménagements doivent être discutés avec le médecin du travail et l’employeur.

Il existe alors différentes possibilités :

  • Obtenir le statut de travailleur handicapé auprès de la maison départementale des personnes handicapées MDPH ;
  • Réaliser un reclassement professionnel : en cas d’inaptitude déclarée par le médecin du travail, votre employeur doit chercher une solution de reclassement dans la mesure du possible ;
  • Être bénéficiaire d’une pension d’invalidité octroyée par l’Assurance maladie :  vous pouvez désormais demander cette pension en ligne depuis votre compte Améli (6).

A savoir : rien ne vous oblige à parler de votre AVC à votre employeur même si vous êtes bénéficiaire de la RQTH.! Cependant, vous pouvez être amené(e) à l’informer pour obtenir un aménagement de poste ou un reclassement professionnel.

Références

[1] Après un AVC, le suivi du patient est assuré par « le médecin traitant en collaboration avec d’autres professionnels de santé : neurologue, médecin de réadaptation physique, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute », données Ameli.fr

(1) La prise en charge : France AVC

(2) Memento des aides destinées aux personnes victime d’un AVC paru en aout 2018

(3) Activité professionnelle après un AVC : Assistance publique hôpitaux de Paris

(4) Travailler suite à un AVC : AGEFIPH

(5) Reprise du travail après un accident vasculaire cérébral : La lettre du neurologue paru en avril 2006

(6) La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé : monparcourshandicap.gouv.fr actualisé le 21/01/22

(7) Le quotidien après un accident vasculaire cérébral : Ameli.fr.

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Voici une feuille de route pour préparer votre retour à l’emploi !

Envisager la reprise au cas par cas

La sévérité de l’AVC va déterminer le pronostic de la récupération cognitive (fonctions intellectuelles) et physique. Un bilan des séquelles notamment neurologiques, physiques et cognitives réalisé en amont de la reprise de votre activité professionnelle permettra de l’envisager et de la préparer (1).

Votre retour au travail va en effet être conditionné par le type et l’importance de vos séquelles, le pronostic de récupération mais aussi parle type de poste que vous occupiez.

  • La possibilité d’une reprise professionnelle dépend en grande partie de la sollicitation physique de votre métier, des tâches à accomplir ainsi que de l’accessibilité de votre lieu de travail.
  • Certaines séquelles cognitives comme les troubles de la mémoire restent peu invalidantes dans la vie quotidienne mais peuvent devenir plus gênantes dans la vie professionnelle.

Une importante fatigabilité peut aussi freiner la reprise du travail et rendre plus difficile la réalisation de tâches. C'est pourquoi il existe différentes modalités pour reprendre sa vie professionnelle. En fonction de votre récupération vous pouvez convenir avec l’équipe soignante de la reprise la mieux adaptée à vos envies, vos capacités et vos obligations.

Adapter son rythme pour une reprise saine et sans danger

La reprise du travail ne doit pas s’effectuer à tout prix !

Elle doit permettre la poursuite des soins de rééducation et de réadaptation. Votre objectif est de retrouver un équilibre entre vos vies privée et professionnelle en adaptant votre rythme pour limiter les risques de récidive tout en continuant vos suivis médicaux[1].

Connaître ses droits (2) : le point sur les prestations

Le médecin qui vous prend en charge peut vous prescrire un arrêt maladie au cours duquel vous pouvez bénéficier d’une indemnisation par l’assurance maladie d'environ 50% de votre salaire (3). Ces indemnités journalières vous assurent un revenu pendant maximum 3 ans (2).

La visite de pré-reprise permet la préparation du retour au travail en réunissant les conditions optimales pour une reprise réussie. Cette visite permet aussi de vous accompagner, si besoin, dans la Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) qui permet l’obtention de certaines aides financières et l’accès à des postes réservés aux travailleurs handicapés (4).

Une reprise sur mesure :

  • Temps partiel ou complet : si votre situation le permet et avec l’accord de votre médecin traitant, vous pouvez reprendre votre activité dans les mêmes conditions que celles précédant votre AVC. Après un arrêt maladie de 30 jours, une consultation avec un médecin du travail est obligatoire pour pouvoir reprendre une activité professionnelle (5).
  • Mi-temps thérapeutique : après un arrêt de travail, votre médecin traitant peut prescrire un temps partiel thérapeutique pendant un an maximum. Il s’agit d’un temps partiel modulable en fonction de vos besoins et vos capacités. Cette formule permet de concilier la poursuite des soins de rééducation et la reprise de votre activité professionnelle. La mise en place de cette organisation dépend du médecin-conseil de la Sécurité sociale qui consulte aussi les médecins impliqués dans votre parcours (3).

L’employeur doit obligatoirement donner son consentement au préalable.

Aménagement de poste : le médecin du travail peut évaluer la nécessité d’aménager votre poste pour accéder à des conditions de travail compatibles avec votre état de santé (2).

Par exemple, des jours de télétravail peuvent être accordés ainsi que l’attribution d’aides pour l’adaptation matérielle du poste. Ces aménagements doivent être discutés avec le médecin du travail et l’employeur.

Il existe alors différentes possibilités :

  • Obtenir le statut de travailleur handicapé auprès de la maison départementale des personnes handicapées MDPH ;
  • Réaliser un reclassement professionnel : en cas d’inaptitude déclarée par le médecin du travail, votre employeur doit chercher une solution de reclassement dans la mesure du possible ;
  • Être bénéficiaire d’une pension d’invalidité octroyée par l’Assurance maladie :  vous pouvez désormais demander cette pension en ligne depuis votre compte Améli (6).

A savoir : rien ne vous oblige à parler de votre AVC à votre employeur même si vous êtes bénéficiaire de la RQTH.! Cependant, vous pouvez être amené(e) à l’informer pour obtenir un aménagement de poste ou un reclassement professionnel.

Références

[1] Après un AVC, le suivi du patient est assuré par « le médecin traitant en collaboration avec d’autres professionnels de santé : neurologue, médecin de réadaptation physique, kinésithérapeute, orthophoniste, ergothérapeute », données Ameli.fr

(1) La prise en charge : France AVC

(2) Memento des aides destinées aux personnes victime d’un AVC paru en aout 2018

(3) Activité professionnelle après un AVC : Assistance publique hôpitaux de Paris

(4) Travailler suite à un AVC : AGEFIPH

(5) Reprise du travail après un accident vasculaire cérébral : La lettre du neurologue paru en avril 2006

(6) La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé : monparcourshandicap.gouv.fr actualisé le 21/01/22

(7) Le quotidien après un accident vasculaire cérébral : Ameli.fr.

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