Nos informations et conseils sur les maladies rénales

Les maladies rénales

Les maladies rénales représentent un enjeu majeur de santé publique, touchant des millions de personnes en France et dans le monde. Généralement silencieuses dans leurs stades précoces, ces affections, qui altèrent le fonctionnement normal des reins, progressent de manière insidieuse avant que des symptômes évidents n’apparaissent. Elles peuvent alors avoir des conséquences graves sur la santé globale et la qualité de vie des patients.

Si certaines causes de ces maladies ne peuvent pas être évitées, bon nombre de facteurs de risque peuvent être modifiés et permettre de préserver la santé de ces organes précieux. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée sont par ailleurs essentiels pour ralentir, voire stopper l’évolution de ces affections.

Maladies rénales : définition

Les maladies rénales ou néphropathies englobent un ensemble de pathologies qui affectent le bon fonctionnement des reins. Elles peuvent être aiguës et, dans ce cas, généralement réversibles, mais peuvent aussi être chroniques et engendrer des dommages irréversibles. Les reins perdent alors peu à peu leur capacité à filtrer correctement le sang et à assurer de nombreuses autres fonctions essentielles. La dégradation de leur fonction s’installe souvent sans que les patients s’en aperçoivent et peut provoquer à long terme une insuffisance rénale.

Les maladies rénales en France

En France, les maladies rénales sont un problème de santé publique majeur, touchant plus de six millions de personnes, soit près d’un dixième de la population. En 2020, près de 92 200 patients ont été traités pour une insuffisance chronique terminale. 55 % d’entre eux étaient traités par dialyse, soit environ 51 000 patients, et 45 % étaient porteurs d’un rein greffé, soit plus de 41 200 patients.

Rôle et fonctionnement des reins

Les reins assurent diverses fonctions et jouent un rôle essentiel d’épurateur et de régulateur de l’organisme. Chaque jour, ils filtrent 190 litres de sang et permettent d’éliminer les déchets (urée et créatinine) en les évacuant dans l’urine pour ne conserver que les substances utiles au bon fonctionnement de l’organisme. Ils maintiennent également la composition du sang (quantité d’eau, de sels minéraux, etc.) à un niveau constant ainsi que la pression artérielle, en sécrétant une hormone, la rénine. Ils permettent enfin de maintenir l’équilibre acido-basique de l’organisme (on parle d’homéostasie du pH), produisent une substance, l’érythropoïétine, qui stimule la production des globules rouges et transforment la vitamine D nécessaire à l’absorption du calcium et ainsi à la santé osseuse.

Causes et facteurs de risque

Différents facteurs peuvent intervenir dans le développement d’une maladie rénale. L’âge (les reins fonctionnent moins bien en vieillissant), les antécédents familiaux, le mode de vie (tabac, sédentarité, alimentation déséquilibrée, manque d’activité physique), d’autres problèmes de santé (diabète, hypertension artérielle, obésité, insuffisance cardiaque et autres maladies cardiovasculaires, maladies auto-immunes, etc.) ou la prise de médicaments toxiques pour les reins (anti-inflammatoires, notamment) sont autant de facteurs de risques liés à ce type de maladies.

Les principales pathologies rénales

Il existe de nombreuses pathologies susceptibles d’affecter le bon fonctionnement des reins. Elles peuvent toucher différentes parties des reins, comme la glomérulonéphrite touche par exemple les glomérules rénaux (les « filtres » du néphron, unité fonctionnelle du rein qui permet la formation de l’urine), la néphrite tubulo-interstitielle affecte l’interstitium (tissu servant de soutien aux néphrons) ou la nécrose tubulaire aiguë atteint les cellules épithéliales tubulaires (cellules tapissant l’intérieur des tubules, petits tubes présents dans les néphrons et évacuant les liquides).

On peut compter de nombreuses autres pathologies telles que la néphroangiosclérose, la sténose des artères, la maladie athéro-embolique, la nécrose corticale, la thrombose de la veine, la maladie de Berger, la polykystose, le syndrome d’Alport ou encore le calcul rénal. La prise en charge et le traitement de ces maladies sont essentiels pour réduire les risques de développer une insuffisance rénale chronique.

L’insuffisance rénale

Cette affection résulte de l’évolution lente de maladies qui touchent les reins et les détruisent progressivement. Elle peut être transitoire (aiguë) ou irréversible (chronique). On parle d’insuffisance rénale chronique lorsque les organes vitaux ne sont plus capables de remplir correctement leur fonction de filtre et d’éliminer les déchets et liquides qui vont alors s’accumuler dans l’organisme.

Elle se traduit alors par une augmentation de l’urée et de la créatinine dans le sang, pouvant entraîner des nausées, des vomissements, une perte d’appétit et des troubles neurologiques. L’eau peut également s’accumuler dans les tissus et provoquer des œdèmes. L’équilibre des sels minéraux et de calcium peut quant à lui être perturbé et engendrer des troubles cardiovasculaires. Cette affection augmente enfin le risque de troubles de la coagulation sanguine, d’hypertension artérielle et la vulnérabilité aux maladies infectieuses.

Les premiers signes de l’insuffisance rénale

Dans les premiers temps, l’insuffisance rénale est asymptomatique, les reins étant des organes dont la capacité de travail est largement supérieure aux besoins du corps, ils parviennent à compenser une perte de fonction progressive. Cela rend donc le diagnostic difficile et ce n’est que lorsque le fonctionnement des organes est très altéré que les signes et symptômes commencent à apparaître. Il peut s’agir :

  • D’une fatigue anormale à l’effort.
  • D’une fréquente envie d’uriner.
  • D’une coloration inhabituelle des urines.
  • De nausées, vomissements, perte d’appétit ou de poids.
  • De gonflements des pieds, des chevilles et des jambes.
  • De mauvais goût dans la bouche ou de mauvaise haleine.
  • De troubles du sommeil et de somnolence dans la journée.

L’insuffisance rénale chronique

L’insuffisance rénale chronique correspond à la destruction progressive et irréversible des cellules rénales. Les reins ne parviennent plus à assumer leur rôle, notamment celui de filtre. La maladie nécessite généralement un traitement par dialyse ou transplantation rénale. En France, le diabète et l’hypertension artérielle en sont les deux causes majeures.

L’insuffisance rénale aiguë

L’insuffisance rénale aiguë est une diminution soudaine et importante de la capacité des reins à éliminer les déchets, notamment. La maladie est dite « aiguë » parce que le dysfonctionnement est transitoire et généralement réversible lorsqu’elle est rapidement prise en charge. Elle est souvent la conséquence d’une hémorragie, d’une réduction du flux sanguin dans les reins (infection sévère, déshydratation, obstacle gênant l’élimination de l’urine tel qu’un calcul, un adénome prostatique, etc.) ou d’une exposition à des produits toxiques pour les reins (plantes, médicaments, etc.). Le recours à la dialyse est alors indispensable pour permettre aux organes de « s’autoréparer ».

Les différents stades de l’insuffisance rénale chronique

On distingue cinq stades de l’insuffisance rénale chronique, évalués en fonction du débit de filtration glomérulaire (volume de liquide filtré par le rein par unité de temps) et classé selon la progression de la maladie, du stade léger ou stade terminal :

  • Stade I : débit de filtration glomérulaire supérieur ou égal à 90 ml/min/1,73 m2, atteinte de l’épuration.
  • Stade II : débit de filtration entre 60 et 89 ml/min/1,73 m2, insuffisance rénale légère.
  • Stade III : débit de filtration entre 30 et 59 ml/min/1,73 m2, insuffisance rénale modérée.
  • Stade IV : débit de filtration entre 15 et 29 /min/1,73 m2, insuffisance rénale sévère.
  • Stade V débit de filtration inférieur à 15 ml/min/1,73 m2, insuffisance rénale terminale, nécessitant une dialyse.

Quels traitements pour lutter contre l’insuffisance rénale ?

Le traitement des maladies rénales et notamment de l’insuffisance rénale est prescrit en fonction du stade de la maladie et repose généralement sur le traitement de l’hypertension et du diabète, la mise en place de mesures hygiéno-diététiques, destinées à limiter la dégradation des reins, et le traitement des complications. Il peut également impliquer une chirurgie en cas d’obstacle urinaire et une dialyse ou une greffe de rein lorsque la maladie a atteint un stade avancé. La prise en charge de l’affection est assurée par une équipe pluridisciplinaire, dont le médecin traitant et différents professionnels tels que le néphrologue, l’endocrinologue ou le cardiologue.

Comment prévenir les problèmes rénaux ?

L’hypertension artérielle et le diabète sont les principales causes de la survenue des maladies rénales. De nombreux facteurs de risques dits « modifiables » sont également responsables : la consommation d’alcool, de tabac, une mauvaise alimentation, le manque d’activité physique, etc. La prévention des maladies rénales implique donc de maîtriser au mieux sa pression artérielle et son diabète (à l’aide de médicaments, notamment), mais aussi d’agir sur les différents facteurs en adoptant un mode de vie sain (alimentation saine et équilibrée, pratique d’une activité physique, arrêt du tabac, etc.). Un dépistage des maladies rénales effectué le plus tôt possible est également un précieux moyen de prévention.

Vivre avec une maladie rénale

Vivre avec une maladie rénale modifie le quotidien du patient tenu de suivre un traitement et de modifier ses habitudes de vie. Ces maladies exigent en effet d’adopter une alimentation saine, variée et équilibrée (pauvre en sel, graisse, sucre, charcuterie, viande rouge et aliments transformés) et de boire de l’eau en quantité suffisante. L’apport en protéine, déterminé par le médecin traitant, est également important.

Il est par ailleurs essentiel de surveiller son poids, le surpoids étant dommageable. L’assurance santé recommande à ce titre un indice de masse corporelle inférieur à 25kg/m2. La tension artérielle doit enfin se situer dans la norme et est donc à surveiller. Le tabac est évidemment à bannir, la consommation d’alcool doit être modérée et une activité physique, pratiquée de manière régulière.

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