Nos informations et conseils sur les maladies de la femme

Les Maladies de la femme

Les maladies de la femme constituent un domaine vaste et complexe de la médecine, reflétant la spécificité biologique et physiologique du corps féminin. Au-delà des différences anatomiques évidentes, les femmes présentent des particularités hormonales et métaboliques qui influencent leur santé tout au long de leur vie, de l'adolescence à la ménopause, en passant par les années de fertilité.

Maladies féminines : définition

Les maladies féminines sont un ensemble de troubles de santé qui présentent une prévalence ou une manifestation particulière chez les femmes, voire les touchent spécifiquement, en raison de leur anatomie, leur physiologie ou leurs caractéristiques hormonales uniques. Elles incluent une grande variété de pathologies allant des troubles gynécologiques et reproductifs aux problèmes de santé psychique et métabolique.

Femmes et hommes, pourquoi ces différences en termes de santé ?

Les différences entre les femmes et les hommes en termes de santé incluent les maladies spécifiques à leur anatomie, comme les pathologies de la prostate chez les hommes et l'endométriose chez les femmes. Les facteurs hormonaux augmentent également le risque de maladies auto-immunes ou d’ostéoporose chez les femmes, par exemple.

Les principales maladies gynécologiques

Une maladie gynécologique est une affection qui touche spécifiquement les organes reproducteurs de la femme (utérus, ovaires, trompes de Fallope, col de l’utérus, etc.). Ces pathologies peuvent varier en gravité et en nature, allant des troubles bénins, comme les fibromes utérins, à des maladies plus graves telles que le cancer des ovaires ou du col de l'utérus.

L’endométriose

L’endométriose est une maladie gynécologique chronique qui touche une femme en âge de procréer sur dix, en France. Elle se caractérise par la présence anormale de tissu endométrial (tissu recouvrant la paroi utérine) en dehors de l’utérus et peut atteindre les ovaires, les trompes, la vessie, la paroi du rectum ou encore le péritoine (membrane qui recouvre l’abdomen et maintient les organes qu’il contient). La maladie provoque généralement des douleurs, parfois invalidantes, essentiellement en période de règles ou durant les rapports sexuels et peut entraîner une infertilité.

Le syndrome des ovaires polykystiques

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est la pathologie la plus fréquente chez la femme en âge de procréer. Elle est due à un dérèglement hormonal et se traduit par une production anormalement élevée d’androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produits chez la femme en petite quantité.

Les symptômes de la maladie sont généralement des cycles menstruels irréguliers, voire l’absence de règles, une hyperpilosité ou hirsutisme, de l’acné et une chute des cheveux. Ce syndrome peut provoquer des troubles de la fertilité, mais aussi augmenter le risque de diabète de type 2 et d’hypertension artérielle.

Le cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus est dû, dans plus de 95 % des cas, à un virus, le papillomavirus humain (HPV), se transmettant par voie sexuelle. L’infection touche 9 personnes sur 10, mais, en général, le virus est naturellement éliminé par le système immunitaire. Lorsqu’il ne l’est pas et persiste plusieurs années, il finit par entraîner des anomalies cellulaires (lésions précancéreuses) qui peuvent disparaître spontanément, mais aussi évoluer en cancer.

Les symptômes se révèlent généralement tard et peuvent se manifester par des saignements entre les périodes de règles, après un rapport sexuel ou après la ménopause, des douleurs dans la zone pelvienne, les jambes ou le dos, des pertes vaginales plus importantes, voire malodorantes. La vaccination des jeunes filles âgées de 11 à 14 ans permet de prévenir la maladie.

Le cancer des ovaires

Le cancer des ovaires se développe à partir des différentes cellules qui le composent. L’un des principaux facteurs de risque dans la survenue d’un cancer des ovaires est la présence d’une anomalie génétique, mais l’âge, le surpoids, l’obésité, les règles précoces, la ménopause tardive ou l’absence de grossesse peuvent également augmenter le risque de le développer.

Le cancer des ovaires reste longtemps silencieux et n’est donc généralement diagnostiqué qu’à un stade avancé. Cependant, certains symptômes peuvent alerter. Il peut s’agit d’une gêne abdominale, d’une augmentation du volume de l’abdomen, de troubles urinaires et digestifs, de douleurs pelviennes et lombaires, de saignements ou pertes vaginales anormales, de tensions dans les seins, d’une fatigue générale, d’une perte de poids.

Le fibrome utérin

Le fibrome utérin, fibromyome ou myome, est une tumeur bénigne des muscles lisses de l’utérus qui, dans 80 %, ne présente pas de symptômes et ne justifie pas de traitement. Il est dû à la prolifération des cellules musculaires qui forment des nodules, les fibromes, variant de la taille d’une groseille à celle d’un pamplemousse. Le développement du fibrome étant lié aux hormones stéroïdes de l’ovaire (œstrogène et progestérone), il est donc très rare avant les premières règles et régresse après la ménopause. Il s’agit en revanche de la tumeur pelvienne la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer.

Certains fibromes sont à l’origine de symptômes tels que des douleurs pelviennes, essentiellement durant les rapports sexuels, des saignements en dehors des règles ou une envie plus fréquente d’uriner. Des facteurs comme l’hérédité ou l’importance des sécrétions hormonales peuvent accentuer les risques de le développer.

Les cystites et infections urinaires

La cystite est une infection urinaire fréquente chez la femme et généralement sans gravité lorsqu’elle est traitée. Cette maladie est due, dans 90 % des cas, à une bactérie présente dans le tube digestif qui pénètre dans l’urètre pour coloniser la vessie par la suite. Elle provoque des symptômes comme des envies pressantes et fréquentes d’uriner, des douleurs ou sensations de brûlure en urinant, des urines troubles et dégageant une odeur inhabituelle, éventuellement une fièvre légère (moins de 38 °C).

L’ostéoporose

L’ostéoporose est une pathologie qui affecte le squelette et est due au vieillissement. Elle se caractérise par une diminution accélérée de la masse osseuse. Les os fragilisés sont alors plus sujets aux fractures (poignets, vertèbres, col du fémur, notamment). Outre les fractures, l’ostéoporose ne provoque pas de symptômes. Certains facteurs de risque peuvent toutefois amener le médecin à proposer un dépistage (âge, antécédents familiaux, absence d’activité physique, tabagisme, etc.). Cette maladie touche une femme sur trois après la ménopause.

Les autres pathologies fréquentes chez les femmes

Au-delà des maladies gynécologiques, les femmes sont sujettes à diverses pathologies qui, bien qu’elles ne soient pas spécifiques à leur sexe, présentent souvent une prévalence plus élevée ou des manifestations particulières chez elles. C’est le cas de la maladie d’Alzheimer, de la fibromyalgie, des migraines, de la dépression ou du cancer du sein, par exemple.

L’infarctus du myocarde

L’infarctus du myocarde ou « crise cardiaque » se traduit par la destruction d’une partie plus ou moins importante du muscle cardiaque (le cœur), due à l’obstruction des artères coronaires par des plaques d’athéromes (plaques constituées de cholestérol et présentes sur les parois des vaisseaux). Aujourd’hui, en raison de sa plus grande exposition aux facteurs de risque, l’infarctus chez la femme est de plus en plus courant.

Les symptômes sont généralement une douleur typique en étau à la poitrine, irradiant le bras gauche et la mâchoire. Toutefois, chez les femmes, plus souvent que chez les hommes, la douleur peut se manifester par une simple oppression, au niveau du creux de l’estomac, voire être inexistante, des irradiations dorsales, entre les côtes, une douleur isolée ou une sensation de brûlure dans la mâchoire et dans le bras et, parfois, simplement des sueurs ou des signes digestifs (nausées, vomissements).

Outre des facteurs tels que l’âge ou les antécédents familiaux, la consommation de tabac, d’alcool, le diabète, l’hypertension artérielle, le surpoids, l’obésité et le manque d’activité physique augmentent également le risque d’infarctus.

Les maladies auto-immunes

Les femmes ont quatre à cinq fois plus de risques de développer une maladie auto-immune que les hommes et représentent entre 70 et 80 % des personnes souffrant de ces affections. Les hormones sexuelles féminines seraient notamment en cause. La thyroïdite de Hashimoto, le lupus érythémateux, la maladie de Grave-Basedow, la sclérose en plaques ou encore la polyarthrite rhumatoïde sont autant de maladies auto-immunes qui touchent plus les femmes que les hommes.

Le cancer du sein

Le cancer du sein résulte d’un dérèglement de certaines cellules qui se multiplient de manière anarchique dans le sein. Les cellules restent généralement confinées à l’intérieur du sein, on parle de cancer « in situ », mais peuvent migrer sur les tissus avoisinants ou dans le reste du corps sous forme de métastases, on parle alors de cancer « invasif » ou « infiltrant ». Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, mais il touche également les hommes (1 % des cas diagnostiqués).

Les migraines

La migraine se traduit par des maux de tête survenant par crises et pouvant altérer la qualité de vie des femmes atteintes. Cette maladie est fréquente, mais sans gravité. Elle se manifeste par des douleurs lancinantes d’un côté de la tête qui suivent les battements du cœur et peuvent durer de quelques heures à quelques jours, parfois une intolérance à la lumière, au bruit ou aux odeurs, des nausées et vomissements. Elle touche deux à trois fois plus de femmes que d’hommes.

La dépression

La dépression se caractérise par une association de troubles persistant des semaines, des mois, voire des années, et peut fortement impacter la qualité de vie des personnes affectées. Les symptômes peuvent comprendre une perte d’intérêt et de plaisir pour des activités habituellement agréables, un sentiment d’angoisse presque constant, un manque d’énergie ou un ralentissement des gestes de la vie quotidienne, mais aussi une perte de confiance ou d’estime de soi, des pensées morbides ou suicidaires, des troubles du sommeil, des troubles de l’appétit. C’est une maladie qui touche 1,5 fois plus de femmes que d’homme, selon l’Organisation mondiale de la santé.

Le cas de la dépression du post partum

La dépression du post-partum ou dépression postnatale est une autre forme de dépression qui touche 15 à 20 % des femmes après l’accouchement (mais peut également affecter les pères). Elle peut survenir à tout moment pendant l’année qui suit la naissance du bébé. Cette maladie se caractérise par un sentiment de culpabilité excessive (sentiment de ne pas être à la hauteur de son rôle de mère, difficulté à établir un lien avec son bébé), une absence de plaisir en s’occupant de son enfant, voir une incapacité à s’en occuper, de l’irritabilité, une grande anxiété, une tendance à s’isoler, un désintérêt pour les activités habituellement appréciées. Ces troubles peuvent altérer la relation précoce entre la mère et l’enfant, voire menacer leur bonne santé et doit faire l’objet d’une prise en charge.

Les maladies chez la femme enceinte

Si certaines affections sont habituellement bénignes, elles peuvent entraîner des complications, parfois graves, lorsqu’elles surviennent chez la femme enceinte (fausse couche, accouchement prématuré, infection chez le nouveau-né). Il s’agit notamment de maladies comme la rubéole, la toxoplasmose, la listériose ou la varicelle. Mais d’autres pathologies plus courantes, telles que les infections urinaires ou la grippe, sont également à surveiller.

La grossesse implique par ailleurs d’importantes modifications physiologiques qui peuvent entraîner la survenue de certaines maladies chez la femme enceinte. La pré-éclampsie (hypertension artérielle) et le diabète gestationnel ou diabète de grossesse en font partie.

Les maladies en fonction de l’âge

Les maladies de la femme varient considérablement en fonction de l’âge, reflétant les changements physiologiques et hormonaux qui se produisent tout au long de sa vie. Ainsi, l’endométriose, les fibromes utérins et le syndrome des ovaires polykystiques affectent essentiellement les femmes en âge de procréer, quand l’ostéoporose, les maladies cardiovasculaires ou le cancer des ovaires touchent majoritairement les femmes plus âgées. Un suivi médical adapté à chaque étape de la vie est donc essentiel pour rester en bonne santé.

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